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Les Prix de l’Enseignement musical à la Scala

Les choses les plus évidentes ne sont pas les plus inutiles à dire : sans éditeur il n’y aurait pas de diffusion musicale. Il n’y aurait pas de partitions pour apprendre chez soi, à l’école, dans les conservatoires, pour jouer la musique dans les salles de concert. L’élève aux doigts débutants n’ouvrirait pas ses « méthodes » sur le pupitre branlant de son piano, les choristes n’auraient pas entre leurs mains les partitions sur lesquelles ils ont coloré les lignes qui les concernent, le chef à la carrière internationale ne déploierait ses conducteurs sous les projecteurs. Il n’y aurait ni cahier d’étude, ni opéra, ni symphonie. La musique ne vivrait pas.

Il y a des gens qui, dans notre pays, font exister l’édition musicale, conservent les trésors du passé et inventent les formules de l’avenir. C’est eux – il faut en avoir conscience – qui feront vivre les Debussy ou Ravel de demain. Ils se sont regroupés en « Chambre syndicale des Éditeurs de Musique de France », la C.E.M.F. Ils ont à leur tête des personnes à qui on tire notre chapeau : Pierre Lemoine, François Dhalmann, etc.

Notre Fédération Française de l’Enseignement Artistique souhaite mettre en exergue la beauté et la nécessité de leur travail. Elle était présente l’autre soir à la Scala de Paris pour la remise de leurs Prix de l’Enseignement musical.

Car la C.E.M.F. s’est mis en tête de valoriser ce pour quoi notre fédération existe : l’enseignement de la musique.  Qu’elle en soit félicitée et remerciée !

On s’aperçoit, dans ce genre de manifestation – comme lors de nos Défis FFEA – à quel point il y a des gens qui, dans notre pays, se dévouent pour promouvoir la musique dans tous les milieux de la société. Ils cherchent, imaginent, inventent, innovent.

La soirée était présentée par deux voix de France-Musique, Benoît Duteutre et Dominique Boutel, en présence des membres du jury : le directeur du CRR de Paris, Xavier Delette, le chef d’orchestre Hélène Bouchez, l’organisateur de concerts pédagogiques Didier Gojsmann.

Furent récompensés :

  • dans la catégorie « Méthode », un jeu de société, « Petites notes et pièces éphémères » d’Olivier Marin, de Paris,
  • dans la catégorie « Création » un oratorio sur un texte de Jean Giono « L’homme qui plantait des arbres » de Christine Mennesson, de Montigny sur Loire,
  • dans la catégorie « Innovation » une chaîne YouTube consacrée au violoncelle, « Cello Kids » de Valérie Aimard de Paris et une application internet initiant à l’orchestration « Sonic Solveig » de Géraldine Aliberti, de Paris,
  • dans la catégorie « Magasin », le Croquenotes de Toulouse,
  • dans la catégorie « Répertoire », « Alto piano » d’Arthur Dente d’Aix en Provence, qui mélange tous les styles musicaux populaires dans une idée d’universalité de la musique et « Khamsin » d’Emmanuel Séjourné de Strasbourg, œuvre pour marimba à cinq octaves et quatre mains,
  • dans la catégorie « Spectacle », « Fenêtre sur courts » de Christine Ott de Strasbourg, qui est un atelier de composition de musique de film, eeet le « Pont sur le monde » d’Isabelle Ronzier d’Avignon qui, sur son pont (d’Avignon) a fait chanter des chants bulgares.

En voilà, des belles initiatives ! Le mérite revient à la Chambre des maisons d’édition d’exister et d’être mises en valeur !

André PEYREGNE