Durant une semaine, du 20 au 26 octobre, le conservatoire de Nice, adhérent à la FFEA, a accueilli le Concours international Maxence Larrieu, considéré comme l’un des cinq plus grands concours de flûte au monde, avec ceux de Munich, Genève, Kobbé au Japon et Ghuanzhu en Chine.
Il a lieu tous les quatre ans et est organisé par sa créatrice la flûtiste Sibel Pensel, professeur au conservatoire de Nice.
Le jury, présidé par Maxence Larrieu, 85 ans, en personne, était composé des français Jocelyn Aubrun et Sarah Louvion, la coréenne Jaeyyoug Bae, la Galloise Emily Beynon, la chinoise Qiling Chen, la cubaine Niurka Gonzalez et du Suisse Félix Renggli.
Dans tous les pays, c’est par dizaines de milliers que les internautes ont suivi les épreuves en direct. Les organisateurs ont reçu des messages de plusieurs pays leur signalant que les cours de flûte s’étaient arrêtés pour pouvoir suivre toutes les étapes de la compétition niçoise.
A l’issue des trois premiers tours, quatre candidats sont arrivés en finale, les espagnols Alberto Acuna, 22 ans, et Rozas Ramalla, 22 ans, la suissesse Helena Macherel, 24 ans, et la Française Nina Pollet, 22 ans.
Lors de cette épreuve finale, les candidats avaient à interpréter deux concertos, accompagnés par le Philharmonique de Nice : un de KPE Bach, l’autre de Thierry Muller, directeur du conservatoire de Nice, composé spécialement pour le concours.
Un régal que ce concerto de Thierry Muller ! On vous le recommande comme morceau de concours... et de concert. Intitulée « Toscane », cette œuvre est toute en fraîcheur et en élégance, fluide à souhait, pleine de vivacité rythmique ; son orchestration fait entendre des scintillements de harpe et des ponctuations de timbales au milieu des archets ou des pizzicatos des cordes ; elle est riche de modulations subtiles, s’inscrivant dans la belle tradition française de la musique de Fauré ou de Jacques Ibert.
Le concours a été remporté par la française Nina Pollet. Ce n’était que justice. Cette Française a dominé le concours par son élégance, sa virtuosité, sa classe. Elle symbolise tout ce que peut apporter l’enseignement de la flûte en France. Issue du conservatoire de Lille, elle est élève au CNSM de Paris en même temps que soliste à la Garde Républicaine.
Elle a reçu un prix de 8000 euros, une embouchure de flûte en or offerte par la firme coréenne Song, des contrats pour un disque et des concerts.
Avec de telles artistes, la « grande école française de flûte » a encore des beaux jours devant elle !
André PEYREGNE
Nina Pollet